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Cannabidiol (CBD) non médical

Définition et précautions d’utilisation

Le cannabidiol ou « CBD » disponible en accès libre se distingue des traitements médicaux à base de cannabis, prescrits sur ordonnance à des patients bénéficiant d’un suivi médical.

Le point sur les risques liés à son utilisation et sur les recommandations à suivre.

 

Qu’est-ce que le CBD non médical ?

Le cannabidiol (CBD) est une substance naturellement présente dans la plante de cannabis (ou chanvre). Il fait partie de ses nombreux composés actifs. Ces composés peuvent se retrouver dans toutes les parties de la plante. Le CBD est majoritairement présent dans les fleurs et dans les feuilles qui se trouvent sur des tiges fleuries des plantes de cannabis.

Avant d’être commercialisé et mis à disposition sous différentes formes (huile, pastilles, gouttes, bonbons, mais aussi liquide pour vapoteuse…), le CBD est extrait du cannabis puis purifié, c’est-à-dire nettoyé des autres composés actifs susceptibles d’être présents.

Le CBD peut également être consommé directement à partir de la plante en infusion ou sous forme de poudre sèche en gélules ou en vrac.

Le CBD est aussi utilisé en applications cutanées sous forme d’huiles de massage, associé parfois à d’autres extraits de plantes comme l’arnica.

Le CBD en vente libre est largement utilisé comme un moyen de lutter contre :

  • les insomnies ;

  • le stress et l’anxiété ;

  • les douleurs chroniques ;

  • les spasmes (contractions musculaires involontaires).

 

Cependant, les produits contenant du CBD ne peuvent, sous peine de sanctions pénales, revendiquer des allégations thérapeutiques, à moins qu’ils n’aient été autorisés comme médicament.

Le CBD est considéré, comme les compléments alimentaires, comme un « nouvel aliment ». Il est en cours d'évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments.

Aucune étude scientifique ne confirme formellement ces bénéfices. Les données actuelles sur les effets du CBD sont issues essentiellement de la reconnaissance par les scientifiques que le CBD pourrait agir sur de nombreuses cibles biologiques dans l’organisme et sur des témoignages de consommateurs.

Quelle est la différence entre le CBD et le cannabis ?

Le principal composé psychoactif du cannabis est le tétrahydrocannabinol (THC). Le cannabidiol (CBD) est également présent en grande quantité dans la plante.

  • Le tétrahydrocannabinol (THC) se présente généralement sous forme de résine à laquelle sont agrégés des extraits de feuilles de plante. Il est le plus souvent mélangé à du tabac pour être fumé à des fins récréatives. Le THC est classé comme psychotrope, sa consommation est interdite en France et sa vente est illégale.

  • Le CBD (cannabidiol) ne possède pas les mêmes propriétés « récréatives » que le TCH. Le CBD n'est pas classé comme stupéfiant ou psychotrope, bien qu’il présente aussi des effets psychoactifs via une interaction avec le système sérotoninergique qui explique son effet apaisant (la sérotonine est un neurotransmetteur cérébral intervenant notamment dans la régulation de l'humeur, du sommeil, de la douleur). La consommation de CBD n’est pas interdite et sa vente est libre dans différents types de structures (magasins spécialisés, pharmacies, sites Internet).

 

Le CBD et le THC étant 2 composés actifs présents dans les feuilles de cannabis, les produits à base de CBD peuvent contenir des traces de THC. Seule la qualité du CBD acheté peut garantir qu’il est suffisamment purifié et ne contient plus de quantités significatives de THC.

Les risques d’interactions et les éventuels effets indésirables du CBD

 

Interactions du CBD

Le CBD est une substance active. Il peut donc interagir avec d’autres médicaments dans l’organisme et exposer à des risques. Il est notamment fortement déconseillé d’avoir recours au CBD en cas :

  • d’insuffisance hépatique (mauvais fonctionnement du foie) ;

  • de traitement antiépileptique (valproate, clobazam….) car l’action sédative du CBD va s’additionner à celle de ces médicaments et être responsable de somnolence ;

  • de traitement

  • par Évérolimus (utilisé essentiellement en cancérologie) car le CBD peut augmenter chez certaines personnes l’absorption de l’Évérolimus et entraîner une augmentation des doses d’Évérolimus dans le sang, exposant à un surdosage.

 

Rappel : Il est impératif d’échanger avec son pharmacien ou médecin traitant avant de consommer du CBD afin de l’informer d’une éventuelle pathologie ou d’un traitement en cours.

Effets indésirables du CBD

Le CBD, comme toute substance active, peut entraîner des effets indésirables. Les plus couramment constatés sont :

  • la somnolence, notamment en cas de surdosage, c’est pourquoi il est formellement déconseillé de conduire des véhicules ou tous types d’engins motorisés ou non lorsqu’on a consommé du CBD ;

  • une perte de poids ;

  • des troubles digestifs (crampes d’estomac, diarrhées, nausées et vomissements).

 

En cas d’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes après avoir eu recours à du CBD non médical, informez-en votre médecin traitant ou votre pharmacien en lui indiquant à quelle dose et depuis combien de temps vous en prenez.

À noter :

  • Lors d’un contrôle routier, la recherche de stupéfiants peut s’avérer positive avec du CBD puisqu’en cas de mauvaise qualité (pas suffisamment purifié), il peut contenir des traces de THC trop élevées.

  • Le CBD ne fait pas partie des substances dopantes.Cependant, comme dans le cas de la conduite, le fait que le cannabidiol soit souvent mélangé à de faibles quantités de THC peut aboutir à des tests positifs lors de la recherche de prise de substances dopantes chez les sportis.

 

 

SOURCE : https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/cannabidiol-cbd-non-medical-definition-et-precautions-d-utilisation

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